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Je suis violent(e) envers mon enfant

Mise à jour le 21 septembre 2020

Votre situation

Comme tout parent, vous êtes confronté(e) à des moments difficiles, voire de crise, avec vos enfants. Ils sont parfois trop agités, désobéissants ou encore insolents. Il arrive régulièrement que des situations du quotidien dérapent et que vous vous emportiez fortement.

Il est naturel de se sentir désemparé(e) face à certains comportements de nos enfants, mais cela ne justifie pas que nous recourions à la violence. Qu’elles soient physiques ou psychologiques, les violences, comme les négligences lourdes, sont des maltraitances et ont des conséquences sur nos enfants. Elles peuvent parfois altérer à vie la santé physique et mentale de ceux qui en sont victimes.

Si vous vous interrogez sur le fait de dépasser ou non certaines limites, d’être violent(e), que vous vous questionnez sur les raisons de votre comportement, ou que vous cherchez un interlocuteur vers qui vous tournez pour obtenir de l’aide, voici des informations qui vous aideront à faire le point et vous apporteront quelques éléments de réponse.

Qu’est-ce que la maltraitance ?

L’Organisation Mondiale de la Santé définit la maltraitance comme :

« toutes les formes de mauvais traitement physique, émotionnel ou sexuel, la négligence ou le traitement négligent, ou les formes d’exploitation, dont commerciales, résultant en un mal effectif ou potentiel à la santé de l’enfant, à sa survie, à son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, confiance ou pouvoir ».

Autrement dit, tout comportement de notre part ayant des conséquences graves sur le développement physique et psychologique de nos enfants est une maltraitance.

Nous pensons souvent être dans notre bon droit lorsqu’il s’agit de punir nos enfants pour les éduquer, mais il est important de ne pas perdre de vue le danger que cela peut représenter. Les violences éducatives telles que les punitions corporelles (tape sur la main, gifle, fessée…) ou les reproches humiliants (« si tu t’empiffres comme ça, ne viens pas t’étonner d’être grosse ensuite », « même un enfant de cinq ans, le ferait mieux que toi »…) n’ont aucune utilité et sont déjà des actes maltraitants. Qui plus est, ces violences considérées comme « légères » sont souvent les prémisses de violences aggravées.

Jusqu’à aujourd’hui, aucune étude scientifique n’a pu démontrer un effet positif des punitions corporelles ou morales sur le comportement et le développement de l’enfant, bien au contraire, elles s’accompagnent d’une augmentation de l’agressivité et des comportements antisociaux, sans compter les conséquences traumatiques qu’elles entraînent.

Bien que fréquemment infligée dans le cadre familial, la maltraitance peut également intervenir en-dehors de celui-ci (école, quartier,  réseau de relations sur internet).

Les différentes formes de violences

Les violences psychologiques

Les violences psychologiques renvoient à toutes les paroles, les omissions ou les actes qui empêchent votre enfant d’avoir une bonne estime de lui/elle-même et lui causent ou risquent de lui causer des troubles comportementaux, cognitifs et émotionnels.

Les violences psychologiques englobent notamment :

  • le dénigrement visant à dévaloriser et humilier l’enfant (insultes, humiliations verbales comme “t’es nul” et non verbales comme des punitions dégradantes…) ;
  • le terrorisme consistant à créer un climat menaçant, hostile ou imprévisible (menaces verbales répétées…) ;
  • l’isolement ou le confinement coupant l’enfant de ses contacts sociaux habituels en l’amenant à croire qu’il/elle n’a personne sur qui compter en dehors de vous ;
  • l’indifférence face aux demandes affectives de l’enfant (ne jamais le/la complimenter, ne pas lui montrer de tendresse…) ;
  • l’exploitation ou la corruption valorisant les comportements antisociaux et déviants chez l’enfant.

Les exigences excessives ou disproportionnées à l’âge de votre enfant (imposer un temps de travail trop long, imposer un entraînement sportif excessif…), des demandes ou consignes contradictoires ou impossibles à respecter, l’exposition répétée à des situations dont l’impact émotionnel dépasse les capacités d’intégration psychologique de votre enfant (films pornographiques, scènes violentes avec votre conjoint…) sont également considérées comme des maltraitances.

Les violences physiques

Les violences physiques renvoient à l’usage délibéré de la force sur un enfant, d’une manière telle que l’enfant subit un préjudice corporel ou risque d’en subir un.

Les violences physiques englobent des comportements tels que frapper (donner des coups de pied, gifler, fesser…), pincer, secouer, étouffer, mordre, brûler, empoisonner, tenir l’enfant sous l’eau ou tout autre usage dangereux ou nocif de la punition.

Cela englobe aussi d’autres violences comme forcer un enfant à porter des chaussures trop petites, l’obliger à rester debout des heures pour le punir, l’enfermer dans un placard…

Attention bébé secoué ! Ne secouez jamais votre bébé. La Haute Autorité de Santé a démontré que ce geste, appelé syndrome du bébé secoué, est extrêmement dangereux. Secouer votre bébé peut lui infliger un traumatisme crânien grave entraînant des séquelles telles que la mort ou un handicap à vie. Un seul secouement pour entraîner des séquelles chez le bébé, et seulement moins de 5% des bébés secoués en sorte indemnes. Parfois, les séquelles apparaissent tardivement et/ou sont invisibles comme, par exemple, la diminution des compétences de l’enfant qui entraîne l’affaiblissement de ses capacités d’apprentissage.

Lorsque votre bébé vous exaspère parce qu’il ne cesse de pleurer couchez-le sur le dos ou confiez le à quelqu’un d’autre et sortez de la pièce. Souvenez-vous que les pleurs sont le mode d’expression d’un bébé et peuvent correspondre à des besoins insatisfaits. Vérifiez donc que vous l’avez bien nourrie, changé… Il se peut également qu’un bébé pleure deux heures par jour sans raison précise.

Les négligences lourdes

Les négligences lourdes renvoient à l’absence répétitive de gestes appropriés pour assurer les besoins fondamentaux de l’enfant, à savoir sa sécurité, son développement et son bien-être.

Les négligences physiques peuvent comprendre le fait de ne pas assurer la nourriture, les vêtements, l’abri, la propreté, les soins médicaux et la protection de l’enfant. Les négligences émotionnelles, quant à elle, désignent le fait de ne pas prendre en considération les besoins d’amour, d’acceptation, de sécurité et d’estime de soi de l’enfant.

Les négligences parentales ne sont pas des maltraitances actives, dans le sens où l’on ne frappe pas l’enfant, ni n’abuse de lui. Il est donc parfois difficile de prendre conscience que nous sommes négligeant(e) avec notre enfant. Néanmoins, elles constituent une atteinte au niveau de ses besoins élémentaires. Ne pas les prendre en compte est une forme de violence.

Les facteurs aggravants

Certains facteurs liés aux conditions dans lesquelles survient la maltraitance la rendent d’autant plus dévastatrice :

  • L’âge de l’enfant : plus les mauvais traitements sont commis sur des enfants en bas âge, plus ils perturbent le bon déroulement d’étapes essentielles dans le processus de développement de l’enfant (comme par exemple la structuration du langage). Les dommages causés peuvent alors être irréversibles.
  • La durée et la fréquence : plus les mauvais traitements sont infligés avec régularité et sur une longue durée, plus l’impact sur la vie et le développement de l’enfant est lourd.
  • La relation entre l’agresseur(e) et l’enfant : plus proche est l’agresseur(e) (parent ou autre personne issue du cercle familial notamment), plus le vécu est traumatique et impactant.

Pourquoi suis-je violent(e) ?

De nombreux facteurs ont une influence sur la relation que nous établissons avec nos enfants. Les mauvais traitements que nous avons subis par le passé (humiliations, coups, moqueries…), l’échec de certaines de nos relations sociales (divorce, querelles familiales…) ou encore le climat et l’environnement au travail peuvent être la source de conflits à la maison.

Notre vécu d’enfant conditionne beaucoup le parent que nous sommes. De nombreuses études ont démontré que l’insécurité ou la non-estime de soi causées par des antécédents de maltraitance, de séparation ou de rejets nous conduisent souvent à reproduire les mêmes schémas avec nos enfants.

Notre vie en-dehors de la maison, et notamment notre vie professionnelle, a un impact très fort sur  les rapports  que nous entretenons avec nos enfants. L’accumulation de beaucoup de stress rend plus difficile notre capacité à gérer le quotidien. Nous devenons plus anxieux, moins patients et donc plus agressifs. Se contenir pour ne pas avoir recours à la violence physique ou verbale peut alors nous demander un effort considérable.

L’éducation des enfants est une tâche difficile et parfois pénible qui peut soudainement dégénérer en incident violent, ou se transformer graduellement en évitement ou en négligence. Il est important de garder à l’esprit que vous êtes l’adulte et, en ce sens, la personne qui doit faire preuve de maturité pour prendre du recul afin de désamorcer la situation, même lorsque votre enfant vous provoque.

Quelles sont les conséquences sur mon enfant ?

Les maltraitances que nous pouvons infliger à nos enfants ont un impact durable, à la fois sur leur santé physiologique et psychique. Elles freinent leur bon développement et, dans les cas les plus graves, peuvent entraîner leur décès.

La limite entre les conséquences physiques et psychologiques est floue car elles sont étroitement liées. Souvent, les mauvais traitements que nous faisons subir à nos enfants ont des répercussions sur leur santé physique comme sur leur santé mentale. Elles ont un effet « boule de neige » qui affectent différemment chaque enfant à différents niveaux (vie scolaire, affective, professionnelle, citoyenne…).

Les conséquences sur la santé mentale

En tant que parents, notre rôle est d’apporter à notre enfant un environnement stable dans lequel il/elle puisse se construire. Si le cadre dans lequel il/elle évolue n’est pas sécurisant, cela complique sa relation au monde, à lui/elle-même et aux autres. Son développement ne peut se faire correctement.

Par les mauvais traitements, nous pouvons détruire la confiance en soi de notre enfant et, par conséquent, empêcher son insertion dans la vie sociale, scolaire et professionnelle. Un(e) enfant ayant été maltraité(e) très tôt rencontrera probablement de grande difficulté à vivre de manière autonome. De manière générale, les enfants victimes de maltraitances se retrouvent dans un état de grande souffrance psychique, qui peut perdurer à l’âge adulte.

Les conséquences sur la santé physique

Lorsque nous exerçons des violences sur un enfant nous pouvons lui provoquer des traumatismes physiques (lésions, fractures…), voire même un handicap ou une incapacité, de façon temporaire ou à vie.

Les séquelles peuvent endommager des membres (bras, jambe…), des fonctions vitales (lésions des organes) ou des fonctions cérébrales. Dans ce dernier cas, les blessures du corps se répercutent sur les capacités mentales (retard de développement, altération des capacités de raisonnement…) et la santé mentale de notre enfant (syndrome du bébé secoué, par exemple).

Nous pouvons également mettre leur santé physique en danger indirectement. Par exemple, ne pas leur apporter les soins médicaux dont ils ont besoin peut dégrader leur état de santé (malnutrition, carences…).

Les conséquences sur la vie future de notre enfant

De nombreuses études sur la maltraitance chez l’enfant ont permis d’établir des liens entre les mauvais traitements subis dans l’enfance et certaines difficultés. On note notamment :

 

  • Des problèmes d’apprentissage : les enfants victimes de violences physiques comme psychologiques rencontrent souvent des difficultés à l’école, qui se manifestent par un niveau scolaire plus faible que la moyenne.
  • Des troubles psychiques qui s’observent à travers les comportements : des analyses ont mis en évidence la liaison entre maltraitance infantile et comportements intériorisés (troubles dépressifs, isolement, troubles anxieux, tentatives de suicide, consommation de drogue et d’alcool, troubles alimentaires…). Le lien avec des troubles actifs du comportement a également été fait (hyperactivité, agressivité, violence envers autrui, activité criminelle…).
  • Des problèmes de santé physique : les traumatismes vécus dans l’enfance exposent l’adolescent et l’adulte à davantage de problèmes de santé en raison de la dégradation de leur état physique.
  • Des situations sociales précaires : les risques de chômage et de problèmes de logements sont plus élevés chez les enfants ayant été maltraités et compromettent leur insertion sociale à long terme. Ils sont aussi plus susceptibles d’avoir des comportements sexuels à risque et de développer des infections sexuellement transmissibles.

Quelques conseils

Lorsqu’on la vie au quotidien, la colère peut vite devenir incontrôlable. Mais comment l’apprivoiser ?
  • Tout d’abord en en parlant. Plutôt que de décharger votre colère sur votre enfant, parlez-en avec un(e) thérapeute ou un(e) ami(e) de confiance. Cela peut aider à espacer les crises.
  • Quand vous sentez la colère vous envahir, faites-vous relayer si vous en avez la possibilité. Demandez à votre partenaire ou à un(e) membre de votre famille de s’interposer lorsqu’il/elle estime que vous allez trop loin.
  • Isolez-vous dans un endroit tranquille (votre chambre, votre voiture…) et laissez-vous aller : hurlez tout ce que vous avez envie de dire à votre enfant, frappez dans un coussin, agitez chaque partie de votre corps…
  • Si votre enfant est effrayé(e) ou que la confiance entre vous est rompue, proposez à votre enfant l’aide d’un(e) adulte extérieur(e) à la famille, en qui vous avez confiance, qu’il/elle connaît bien et qu’il/elle apprécie. Lorsque vous vous emportez et que vous ne pouvez plus aider votre enfant, proposez-lui d’appeler ou d’aller voir cet(te) adulte.
  • Si vous êtes passé(e) à l’acte, que vous avez tapé, puni trop sévèrement ou humilié votre enfant, excusez-vous auprès de votre lui. Reconnaître ses torts est très important.

Je veux être aidé(e)

Les numéros d’aide
  • Inter Service Parents (pour les parents d’Île-de-France)

Spécialisé dans le soutien aux parents pour tous les domaines de la vie quotidienne, ce numéro met à votre disposition des professionnels de l’enfance. Ils vous écoutent, vous conseillent et vous orientent, de manière anonyme et confidentielle. Vous pouvez les joindre au 01 44 93 44 93 du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h, sauf jours fériés. L’appel est au prix d’un appel local depuis un fixe et un mobile.

  • Le portail des numéros pour l’enfance

Plusieurs dispositifs téléphoniques d’aide à l’enfance et à la parentalité existent. Les appels vers ces numéros sont souvent gratuits, anonymes, confidentiels, et possibles depuis toute la France, y compris l’outre-mer.
Au bout du fil, des écoutant-e-s professionnel-le-s de l’enfance ou de la parentalité sont disponibles pour apporter leur aide aux enfants, adolescents ou parents en souffrance. Rendez-vous sur http://www.numeros-aide-enfance.fr/

  • Allô Parents Marseille

Spécialisé dans le soutien aux parents pour tous les domaines de la vie quotidienne, ce numéro met à votre disposition des professionnels de l’enfance. Ils vous écoutent, vous conseillent et vous orientent, de manière anonyme et confidentielle. Vous pouvez les joindre au 0 811 88 13 00 ou au 01 44 93 30 72 du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h, sauf jours fériés. L’appel est au prix d’un appel local depuis un fixe et un mobile.

  • Allô Parents Bébé

Ce numéro vert est destiné aux parents d’enfants âgés de 0 à 3 ans. Des professionnelles de la santé et de la petite enfance formées dans le domaine de la périnatalité vous offrent une écoute personnalisée, vous soutiennent et vous orientent. Et ce, de manière anonyme, confidentielle et sans vous juger.

Vous pouvez les joindre au 0 800 00 3456 du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h, sauf jours fériés. L’appel est gratuit.

Les associations

 

  • Les Écoles des Parents et des Éducateurs (EPE)

Les EPE sont des lieux d’accueil des familles, présents dans plusieurs départements français. Vous pourrez y bénéficier d’un suivi gratuit (accompagnement dans vos difficultés quotidiennes, dans l’éducation de vos enfants…) qui s’appuie sur une démarche  pédagogique adaptée à chaque famille et sans jugement. Pour trouver l’EPE la plus proche de chez vous, consultez cette carte.

Ce que disent les droits de l’enfant et la loi

Les droits de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE)

Article 19 de la CIDE :

“(…) l’enfant doit être protégé contre toutes formes de violences, brutalités (physiques ou mentales), d’abandon, de négligence ou d’exploitation”. 

Les obligations parentales envers votre enfant

La loi pose des obligations aux parents notamment le fait de toujours soigner, alimenter et entretenir leurs enfant (article 203 et 371-1 du Code civil).

Dans le cas où ces principes ne sont pas respectés, la peine encourue est de 7 ans de prison et de 100 000 € d’amende (article 227-15 du Code pénal). 

Les pères et mères ont également l’obligation de préserver la sécurité, la moralité et l’éducation de leurs enfants sous peine de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.

Les violences et négligences (physiques ou psychologiques)

La loi catégorise les violences (physiques ou psychologiques) en fonction des conséquences qu'elles ont sur les victimes :

1. Les violences ou négligences les plus grave sont celles qui ont entraîné la mort de la victime (de manière involontaire). Dans ce cas, la peine encourue est de 15 ans de prison si la victime était un(e) mineur(e) de plus de 15 ans. (article 222-7 du Code pénal).  Lorsque la victime avait 15 ans ou moins, la peine est de 20 ans de réclusion criminelle (article 222-8 du Code pénal).

2. Les violences ou les négligences ayant provoqué chez la victime une mutilation ou une infirmité permanente sont punies de 10 ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende (article 222-9 du Code pénal). Il existe également des circonstances aggravantes à ce délit, notamment le fait que la victime ait 15 ans ou moins. Dans ce cas, ces violences/négligences sont sanctionnées de 15 ans de réclusion criminelle (article 222-10 du Code pénal).

3. Les violences ayant engendré une “incapacité totale de travail” pendant plus de 8 jours chez la victime (c’est à dire une gêne notable dans de la vie courante comme pour manger, dormir, se laver, s’habiller, se déplacer, ou se rendre à l’école) sont punies de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende (article 222-11 du Code pénal).Si la victime de ce délit est en enfant de 15 ans ou moins, l’infraction sera punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende (article 222-12 du Code pénal)

4. Le dernier degré de violence concerne toutes les autres violences/négligences portées à l’encontre d’un enfant de 15 ans ou moins. Dans ce cas, la loi sanctionne ce délit de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende (article 222-13 du Code pénal).

Les menaces

La loi interdit le fait de menacer quelqu'un d'un crime (meurtre, viol) ou d'un délit (agression, violence...), de manière répétée. Cette infraction est punie de 6 mois d'emprisonnement et de 7 500 € d’amende (article 222-17 du Code pénal).

S’il s’agit d’une menace de mort, alors la peine est portée à 3 ans d’emprisonnement et à 45 000 € d’amende  (article 222-17 du Code pénal).

D’autres circonstances aggravantes peuvent être prises en compte, notamment le fait de prononcer ces menaces sur la victime en fonction de son appartenance à une ethnie, religion, nation ou race. Dans ce cas, les peines encourues peuvent varier entre 2 ans d’emprisonnement avec 30 000 € d’amende et 5 ans d’emprisonnement avec 75 000 € d’amende.

Le harcèlement moral

Le code pénal définit le harcèlement moral comme les propos ou comportements répétés qui entraînent une dégradation des conditions physiques ou mentales chez la victime.

Il peut s’agir par exemple d’insultes, de rabaissements ou d’humiliations.

Le harcèlement moral est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende (article 222-33-2-2 du Code pénal).

Lorsque le harcèlement est commis sur un mineur de 15 ans ou moins ou sur une personne vulnérable (infirmité, état de grossesse), alors la peine encourue est de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende  (article 222-33-2-2 du Code pénal).

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Cette réponse a été rédigée par l’équipe de la Fondation pour l’Enfance. L’association Enfance et Partage y a aimablement contribué en faisant part de son expertise sur le sujet.

Mise à jour le 11/01/2019.